Bohol

Nous voici arrivés à Bohol, dans les Visayas aux Philippines (clique ici pour voir où on est).

Après un court séjour à Cebu city, ville franchement pas du tout agréable, on retrouve Justin (de notre staff louveteaux) pour prendre un ferry direction l'île de Bohol. Dès notre arrivée, on perçoit un changement radical au niveau de la mentalité des philippins. On est accueilli par de grands signes de mains et de grands sourires. Ce changement se perçoit peu importe les endroits visités de l'île. 

Durant ces 4 jours nous avons logé dans des petites huttes au bord de la rivière Loboc. Une rivière magnifique aux couleurs vertes et bleues et très calme en cette période où la majorité des bateaux ne circulent pas. La rivière étant bordée de petits villages, on entend les traditionnels Karaokés philippins surgirent de partout à la tombée de la nuit. On en a évidemment profité ! 

Cette rivière abrite également des centaines de lucioles qui se rassemblent dans un arbre bien précis, elles sont visibles une fois la nuit tombée. On est donc parti en paddle à leurs découverte. Après avoir pagayé pendant 20 minutes, nous voilà arrivés à leur quartier général. On se couche sur notre paddle et on admire le bal des lucioles s'élevant au dessus de nos têtes. Le guide nous raconte une histoire sur ces magnifiques insectes: "Il était une fois deux jeunes filles, une pauvre et une riche, toutes deux amoureuses d'un prince. Mais celui-ci n'aimait que la pauvre, il décida donc de s'enfuir avec elle et de se cacher dans un arbre. Malheureusement pour eux, leur amour était tel qu'ils attiraient les lucioles, celles-ci étant signe d'amour. La fille riche a donc pu retrouver son prince, éclairé par la nuit." Morale de l'histoire? Haha on comprend pas trop... 1- Les lucioles montrent l'amour. 2- Les riches gagnent toujours. Heu.. bizarre !

En plein jour cette rivière est tout aussi merveilleuse pour nager et se rafraîchir. Nous avons trouvé une corde pour s'y balancer, ce fut notre attraction de la matinée. Les villageois étant autour, je n'ai pas osé me mettre en maillot (les filles nageants toutes habillées), j'ai donc nagé en robe ! :-)

Dans notre village, nous avons aussi rencontré 3 hommes qui nous ont invités à goûter à leur boisson locale, le Lamao. Armés de leur machette, ils nous emmènent dans la forêt à la recherche de noix de coco. Après avoir sélectionné le cocotier idéal, l'un d'eux commence son ascension, sa machette autour de la taille. Fou ! Il grimpe à 15 mètres de haut et commence à faire tomber les cocos qui rebondissent avec un bruit assourdissant sur le sol. Ils ouvrent les cocos, en extrait l'eau et la chaire dans une boite en plastique, rajoute du lait concentré sucré et des biscuits salés écrasés, ils en remplissent ensuite les cocos. "Laport" ("Santé") C'était étrangement délicieux, mais extrêmement bourratif ! Cela a fait notre repas. 

Nous sillonnons l'île avec nos scooters afin de découvrir les endroits spectaculaires.

Tout d'abord, réveil à 4h pour voir le levé du soleil sur les chocolate hills, quelques milles collines réparties sur 50km2. Elle sont recouvertes d'herbe verte qui vire au brun durant la saison sèche, d'où le nom des "collines de chocolat". Selon la légende elles auraient été crée par les larmes d'un géant, mais en réalité cela serait plutôt des restes de coraux qui se seraient soulevés et ensuite érodés par la pluie et le vent. La nature quand même, c'est stupéfiant.

On continue notre route vers les grottes de Combento. Un oasis de fraîcheur dans cette chaleur épaisse. L'eau y est claire lors de la marée descendante et salée en marée montante, elles n'ont pourtant pas de connections visibles avec la mer. 

Un autre endroit, qui en valait vraiment la peine malgré la route en très mauvais état pour y arriver, était la Cascade de Can-Umantad. C'est un endroit visité principalement par les locaux et après avoir fait la route en scooter, on comprend pourquoi ! :-) Nous avons mis 30 minutes pour faire 3 kilomètres ! Cette Cascade d'environ 30 mètres de haut crache une eau bleue/verte en différents bassins. Les derniers 20m de la route sont bitumés, permettant ainsi d'y installer une petite cabane demandant une taxe d'entrée. On est ensuite amené à la cascade par un guide (il n'y a qu'un chemin) et celui-ci va nous attendre à côté de la cascade jusque quand on décide de partir. Evidemment notre réflecion à été de dire: "Hé quoi, si on est 50 à visiter cette cascade, ils vont mettre 50 guides à ce poste??!!"  

Enfin, la chose peut-être la plus impressionnante sur cette île, malgré sa petite taille (nous avons pu vérifier la phrase, tout ce qui est petit est mignon), est le Tarsier. Ce minuscule primate existe depuis des millions d'années et est encore présent seulement en Asie du Sud-est, .. sur l'île de Bohol. Ce petit animal de maximum 10cm vit principalement la nuit, d'où ses grands yeux et se déplace d'arbres en arbres en sautant (tel une grenouille), il peut d'ailleurs sauter jusqu'à trois mètres. Avant d'arriver dans cette réserve naturelle, nous avions vu des tarsiers en photo, nous avons donc imaginés une sorte de petit singe de 40cm, il s'agit en réalité d'une mini pluche ! Ressemblant à s'y méprendre à un Mon Chichi. 

Nous quittons Bohol en ferry pour rejoindre une île voisine, l'île de Siquijor. Suite au prochain numéro ! ;-)