Bromo

En route vers Gunnung Bromo (le mont Bromo) !

Tout d'abord on prend le train de Yogyakarta à Probolinggo pour environ 9 heures. Assis en face de nous, une famille avec une petite de 2 ans qui n'a apparement jamais vu de westerns. Au début du trajet, elle prend peur, il faut dire qu'on est effrayant... Mais au fur et à mesure elle a commencé à s'habituer à nos regards de monstre et même à s'amuser de nos petites blagues, ouf :-)

Arrivés à Probolinggo, on prend un Bemo (avec quelques autres touristes) puisqu'apparemment la zone de la gare leur est réservée et qu'aucun bus, taxi, grab (le uber asiatique qui fonctionne trop bien) n'est disposé à pénétrer la zone. On rejoint donc la sation de bus où l'on croise des français qui nous expliquent qu'ils attendent là depuis 3 heures que leur minibus se remplisse. Nous sommes leurs sauveurs, et grâce à eux nous partons à 10 directement vers le village de Cemoro Lawang. 

Réveil à 2h30 pour gravir la montagne située à côté du Bromo. L'objectif étant de voir le levé du soleil d'en haut. Énormément de tours en jeeps sont organisés pour l'ascension, mais apparemment il est possible de s'y rendre à pieds par nos propres moyens, on essaie donc. 

Equipés de notre lampe frontale, nous nous guidons dans le noir grâce à l'application Maps.me (très gentillement conseillée par Jérôme, notre colloc en or ;) ) et quelques points que j'y avais intégré. 

L'ascension a durée 2 heures et nous arrivont à un endroit où quelques personnes on déjà pris place. On attend, il fait froid, très froid même (certaines plantes sont couvertes de givres) mais l'excitation est à son comble.

Vers 5h, le soleil commence à se lever et laisse apparaitre de manière poétique et lente les différents volcans et surtout le Bromo, une Caldeira immense soufflant sa fumée (une caleidra est un cratère de grand envergure formé par l'affaissement du bassin de lave d'un volcan lors d'une éruption).

Magnifique scène qui se découvre à nos yeux et qui nous réchauffe par l'émotion qu'elle dégage. 

Vers 6h30, on décide avec un couple d'anglais de Brighton (Joschua et Kat) de continuer à monter pour expérimenter différents points-de-vue. Tout simplement magnifique. 

Nous redescendons donc avec l'ambition de monter sur le cratère. Mais pour y arriver, il faut traverser un vaste paysage lunaire (mer de cendres). Le sol est constitué d'une poussière très fine, grisâtre et dérangeante. Cela ressemble à du ciment. Je propose donc au groupe (des français se sont joint à nous) d'avancer en ligne pour éviter qu'un de nous ne subisse les poussières soulevées par les pas des autres. 

On arrive donc au pied du Bromo pour gravir les marches jusqu'au sommet. Arrivé en haut, l'émotion est forte et teintée d'incompréhension. Au fond du cratère, on distingue de la fumée qui se dégage d'une sorte de croute de roche. Et surtout, un bruit énorme qui nous fait étrangement pensé au son du métro Bruxellois. Mais pourquoi? Pourquoi ce bruit constant et puissant. Peut-être est-ce comme une énorme marmite en ébulition et sur le point d'exploser, c'est du moins notre impression. 

Il est possible de faire le tour du cratère sur un chemin étroit mais le vertige me prend. Ce mélange de hauteur et d'incompréhension, font que je suis totalement déstablisé et n'ose pas faire le tour. Dommage.

Statisfait de nos découvertes, nous redescendons au village de Cemoro Lawang. On veut prendre une douche puisque nous sommes couverts de cendres (et de transpiration), mais la pompe ne fonctionne plus. J'essaie de la réparer, mais en essayant, je me prend une énorme de drill de courant. Waouw.. jamais ressenti ça, ça fait mal! Je me remet douloureusement de mes émotions et finalement on trouve une autre douche, une maison plus loin. On redecsend ensuite du village comme on est monté, à une seule différence près qu'au lieu d'être 6 dans le Bemo, on rentre à 12 :-D, jusqu'à Probolinggo où l'on dormira la nuit. Belle et longue journée!