Flores, d'est en ouest

Nous voilà sur l'île de Florès. Luxuriante et sauvage, l'île se situe à l'est de Lombok et Bali, s'étend horizontalement sur environ 1350 kilomètres et a, selon nos sources d'informations, l'avantage d'être encore en grande partie intacte. 

Pour visiter Florès, nous avons décidé de louer un scooter (une super bécane de pas moins de 150 cc, une perle rare sur l'île) et de partir de Maumere, à l'est de l'île pour ensuite rejoindre Labuan Bajo, à l'ouest. L'île est traversée d'est en ouest d'une route, "la trans-Florès", sur laquelle nous parcourerons la majorité de notre périple. Nous avons choisi le scooter comme moyen de transport car il nous permettra un maximum de liberté, chose essentielle sur une île vierge qui ne demande qu'à être découverte. Le bus aurait pu être une option sympathique mais apparemment les routes étant assez folkloriques et connaissant notre résistance aux routes de montagne, on a préféré bannir cette option.

Départ donc le mercredi 19 septembre de Maumere. Un sac entre mes jambes et l'autre sur le dos de Delphine et l'affaire est classée, l'avantage des petits sacs ! Le trajet est ponctué par de centaines de "Helloooooo Misterrrrrr !", enfants, ados, adultes, tous lèvent le bras pour l'agiter vers nous lorsque l'on passe à côté d'eux.  

Première arrêt sur la Koka Beach, magnifique plage de sable blanc avec son eau turquoise. Quand on arrive, on croise une dizaine de touristes. On est un peu déçu, c'est déjà trop touristique à notre goût ! Cela dit, on y reste pour profiter du cadre et manger dans un petit Warung.  

On arrive ensuite à Moni, petit village au pied du Volcan Kelimutu. On terminera la journée dans une une magnifique cascade dans laquelle on jouera avec des enfants du village et par après, une formidable source d'eau chaude cachée au beau milieu des rizières, parfait pour le dos qui, mine de rien, subit déjà bien le voyage. Le lendemain, on se lève à l'aube pour gravir le volcan, et observer les 3 cratères aux couleurs bien distinctes, vert foncé, bleu et turquoise. Magnifique, à nouveau. C'est fou comme un volcan n'est pas l'autre et bien que l'Ijen et le Bromo (à Java) nous aient certainement plus marqués, celui-ci est emprunt d'une poésie qui nous a émerveillés. 

  

Après tant d'émotion, petit déjeuner à la guesthouse et enfin, c'est parti pour 200 kilomètres sur notre scooter. Ça n'a l'air de rien comme ça 200 kilomètres, mais en réalité notre vitesse moyenne s'élevant à 35 km/h, on en a donc normalement pour 6 heures de route. Sauf qu'après 7 km de trajet, on nous arrête déjà parce qu'un chantier est en cours sur la "Trans-Florès" et qu'ils sont apparemment en train de dynamiter les talus bordants la route... super rassurant. Impossible de savoir l'heure à laquelle nous pourrons repartir. C'est donc une heure et demi que nous auront attendu dans le cagnard avant de pouvoir repartir de plus belle. 

On arrive vers 17h30 à Bajawa, tout juste avant le couché du soleil, ouf ! On avait pas envie de risquer de rouler dans le noir. Arrivé à notre guesthouse, on nous propose une chambre avec de l'eau chaude pour le même prix que celle sans, on ne dit pas non ! Parce qu'en fait, sans en avoir l'air, il fait froid ici :-)

Le lendemain on part à la recherche des villages traditionnels. Les routes sont globalement très mals indiquées et notre application Maps.me ne fonctionne pas très bien sur cette île, du coup on sillonne les rues à la recherche de villages traditionnels ! Arrivés au premier, Bena, nous sommes subjugués par la beauté des lieux. Un petit hameau au beau milieu de la montagne, c'est magnifique. On nous acceuille à l'entrée, on réalise une offrande et commençons notre petite visite.

Nous rencontrons une dame, ma foi fort sympathique, travaillant sur un métier à tissé old school. Elle baragouine quelques mots d'anglais pour nous expliquer comme cela fonctionne et propose même à Delph d'essayer. Ce moment de partage a été très intense avec cette habitante du village.

Ayant adoré ce premier village, on se réjouit donc du second: Gurusina. À notre arrivée, on sent quelque chose de spéciale. L'ambiance n'est pas la même qu'à Bena. Notre sentiment se retrouve immédiatement justifié. En effet, le village a subit ce 13 août un énorme incendie qui a ravagé l'entièreté du village (ou presque, il restait trois maisons). Il n'y a donc pas grand chose à voir si ce n'est des débris et des tentes de secours. Plusieurs villageois s'y trouvaient encore et nous ont proposés un petit café (kopi). C'est quand même fou, ils n'ont plus rien et pourtant ils arrivent encore à donner... petite larme à l'oeil. On continue notre chemin vers Wogo. 

Wogo est particulier dans le sens où il se trouve littéralement dans un "nouveau" village. Il est donc moins exceptionnel de par sa localisation mais il semble beaucoup plus vivant que les autres. Les enfants courent dans les rues, les feux sont allumés et les femmes cuisinent. La vie quoi ! Le vieux monsieur de la photo nous acceuille avec un petit air de "uku-bamboo", il nous éclate ! C'est sur cette note joyeuse que se terminera notre journée encore une fois fort chargée.

Voici une carte de notre itinéraire sur Florès pour visualiser mieux les trajets que nous réalisons.

PS: N'hésitez-pas à nous laisser un petit commentaire, genre "hello je vous lis", pour qu'on sache qui nous suit :-)